COMMUNIQUE DE PRESSE
« Le Financement de la TPME en Tunisie, entre financement conventionnel et instruments financiers innovants »
Tunis le 24 Mars 2021, 1er Dialogue de l’UE avec le secteur privé sous le thème « Le financement de la TPME en Tunisie, entre financement conventionnel et instruments financiers innovants » dans le cadre de l’action « Du point de vue de l’entreprise : série de dialogues UE-Secteur privé »
La pandémie du COVID-19 a durement frappé l’économie Tunisienne, entrainant un ralentissement économique sans précédent qui affecte particulièrement les TPME tunisiennes.
Ce contexte récent se double, depuis plusieurs années déjà, d’une contrainte supplémentaire concernant l’accès au financement. Ainsi, le dernier rapport « Enterprise Survey » Tunisia 2020 mené par le Groupe de la Banque mondiale et ses partenaires (notamment BERD et BEI), révèle que pour la majorité des PME tunisiennes, l’accès au financement constitue le 1er obstacle en Tunisie, suivi par la corruption et l’instabilité politique.
C’est sur cette thématique de l’accès au financement et sur la base d’un diagnostic partagé qu’a porté ce dialogue thématique franc et constructif entre la Délégation de l’Union européenne et les acteurs de l’écosystème de l’entrepreneuriat et du financement tunisien.
L’objectif de ce dialogue, le premier d’une série qui se tiendra entre 2021 et 2022, vise à identifier des pistes de propositions concrètes qui pourront être portées par la Délégation de l’Union européenne dans son dialogue avec les autorités publiques, ou donner lieu à la formulation d’actions de coopération, le tout en coordination avec les Etats membres de l’Union européenne et les partenaires techniques et financiers de la Tunisie.
Parmi les points clé de la réflexion et de ce diagnostic commun, on relève notamment :
• L’importance de soutenir la promotion et la communication sur les mécanismes et instruments financiers et non financiers existants et à venir, l’accompagnement des TPME pour aider à la construction du pipeline des investisseurs, ainsi que la formation et l’éducation financière.
• L’importance de soutenir l’émergence de nouveaux mécanismes de garanties pour une meilleure gestion des risques liés à l’investissement, accompagner les efforts de la BCT en matière de bancarisation des acteurs du secteur informel et de « decashing » de l’économie et accompagner également les banques à mieux se structurer et à monter en échelles pour mieux soutenir l’internationalisation des entreprises.
• La nécessité de soutenir l’émergence et le développement structuré de nouveaux mécanismes de financement tels que le mobile banking, les fintechs et les fonds d’investissement dans les régions pour une meilleure inclusion financière et travailler sur l’allégement des taux d’intérêts afin d’alléger le cout du financement.
• La nécessité de soutenir les grandes réformes en lien avec l’environnement des affaires notamment celles de l’administration, du code de change qui semble être un point de blocage important et du marché des capitaux, mais aussi de soutenir l’opérationnalisation des nouvelles lois telles que le Crowdfunding et la loi sur l’ESS.